Le chiffre est avancé par le Centre de Recherche pour l'Étude et l'Observation des Conditions de Vie (Credoc), dans une enquête dévoilée mercredi 17 mai.
(illustration) ( AFP / DENIS CHARLET )
Pendant que la question de l'inflation des prix alimentaires a conduit le gouvernement à forcer la main aux industriels pour des renégociations anticipées des prix, le Credoc dévoile les résultats d'une étude pointant la hausse de la précarité alimentaire, qui s'est accélérée au second semestre 2022. Selon cette enquête, relayée notamment par franceinfo et Les Echos , 16% des Français interrogés déclarent être exposés à des situations où ils ne mangent pas à leur faim.
L'étude demande notamment aux personnes interrogées de décrire la situation qui correspond le mieux à celle de leur foyer. A la situation "Il vous arrive de ne pas avoir assez à manger", la part des individus s'y classant est passée de 12 à 16% entre juillet et novembre 2022, soit une hausse de quatre points en quatre mois.
"Désormais, environ un tiers des Français déclarent manger tous les aliments qu’ils veulent contre la moitié en 2016", ajoute encore l'étude du Credoc.
Quelle réponse?
Lundi, Emmanuel Macron a confirmé que le 'trimestre anti-inflation' "pourra être" prolongé "si c'est nécessaire" au-delà du 15 juin, affirmant que ce "bouclier" avait "montré son efficacité". Durant cette opération, qui court depuis le 15 mars, les supermarchés s'engagent à vendre une sélection de produits au "prix le plus bas possible", formule leur laissant une grande liberté de manœuvre.
Le gouvernement affirmait la semaine dernière qu'"en moyenne depuis sept semaines, les prix des produits du trimestre anti-inflation ont baissé de 13% dans le panier", revendiquant s'appuyer sur des chiffres de la Répression des fraudes (DGCCRF). Mais l'association de consommateurs UFC-Que Choisir a assuré que "malheureusement, cette déclaration est fausse", évoquant une hausse moyenne de 1,5% chez Intermarché, de 1,4% chez Casino, de 1% chez Système U, stabilité chez Carrefour et baisse ténue chez Auchan, de 0,3%. Le chef de l'Etat a indiqué espérer que l'inflation sur les produits alimentaires soit "absorbée (...) d'ici à l'automne".
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